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Les favoris du Tour de France 2025

Une édition spectaculaire entre montagne, stratégie et un final inédit à Montmartre.

Un grand départ inédit dans le Nord

Le Tour de France 2025 s’élancera le 5 juillet depuis Lille, capitale des Flandres, pour un Grand Départ résolument tourné vers le Nord. Avec un contre-la-montre inaugural autour de la métropole lilloise, les premières différences pourraient déjà apparaître entre les leaders. Ce choix de départ dans les Hauts-de-France, plus de dix ans après celui de 2014 à Leeds (Royaume-Uni), s’inscrit dans une volonté d’honorer les terres du cyclisme populaire, entre pavés et vent de côté.

Des étapes clés à ne pas manquer

Le parcours 2025 propose une structure équilibrée mais exigeante :

  • Dès la semaine 1, les routes du Nord et les bordures pourraient piéger les favoris inattentifs.
  • La 2ᵉ semaine, mènera les coureurs vers les Pyrénées, avec notamment un enchaînement brutal Soulor–Hautacam.
  • La 3ᵉ semaine verra le peloton affronter les Alpes avec une arrivée attendue au col de la Loze, sans oublier le mythique Ventoux.

Mais la plus grande nouveauté est l’arrivée finale à Paris… ou presque : le Tour passera plusieurs fois sur les hauteurs de Montmartre en hommage aux Jeux Olympique 2024. L’arrivée se fera comme habituellement sur les Champs-Élysées, pour un final aussi photogénique qu’explosif.


Jonas Vingegaard : en quête d’un triplé

Double vainqueur du Tour (2022, 2023), blessé sérieusement en 2024, Jonas Vingegaard revient avec une ambition intacte. À 28 ans, le leader de Visma–Lease a Bike a montré sur le Dauphiné qu’il retrouvait progressivement sa condition. Sa capacité à résister en haute montagne, son sang-froid et son sens tactique font de lui le favori numéro 1. Toutefois, son équipe semble affaiblie cette année, et il devra peut-être se battre sans le soutien massif dont il disposait auparavant.


Tadej Pogačar : Le champion du monde slovène

Vainqueur du Giro 2024 avec panache, Tadej Pogačar aborde le Tour avec une motivation nouvelle. Après un printemps rempli de classique Flandrienne, il arrive sur le Tour de France avec le maillot de champion du monde. Avec sa polyvalence, sa folie offensive et une équipe UAE renforcée (notamment avec Yates et Soler), il incarne l’anti-Vingegaard, capable d’attaquer n’importe où, même sur un faux-plat descendant. Sa capacité à dynamiter la course pourrait bien bouleverser tous les calculs.


Remco Evenepoel : la science du contre-la-montre et une ambition affirmée

S’il n’a pas encore brillé sur trois semaines, Remco Evenepoel s’aligne sur le Tour avec une équipe Soudal–Quick Step remaniée pour le soutenir pleinement. Son talent en contre-la-montre, son explosivité et sa rigueur laissent entrevoir un potentiel énorme… à condition qu’il tienne le choc en haute montagne. S’il survit aux grandes ascensions, il pourrait bien viser le podium, voire mieux.


Primož Roglič : l’expérience au service d’un dernier défi

À 35 ans, Primož Roglič n’a plus grand-chose à prouver, mais il rêve encore du Tour, seul Grand Tour qui lui résiste. Transféré chez Bora–Hansgrohe, il dispose d’un groupe solide. Il devra éviter les chutes, sa faiblesse récurrente, et jouer la carte de l’expérience. Si le parcours lui est moins favorable qu’en 2020, son sens de la gestion des efforts et sa pointe de vitesse peuvent en faire un très sérieux outsider.


Felix Gall : la révélation autrichienne prête à confirmer

Peu attendu il y a deux ans, Felix Gall a conquis les cœurs avec sa victoire d’étape sur le Tour 2023 et une régularité impressionnante en montagne. En 2025, il revient avec les ambitions d’un top 5, voire plus, s’il bénéficie de circonstances favorables. Pur grimpeur, Gall n’a pas les armes pour rivaliser sur les chronos, mais il pourrait faire mal dans les étapes alpestres, surtout si les cadors se neutralisent.


Mathieu van der Poel : l’homme des coups d’éclat

S’il ne vise pas le général, Mathieu van der Poel reste un chasseur d’étapes redouté. Capable de briller sur les pavés, les étapes de moyenne montagne ou les arrivées nerveuses, il est le genre de coureur qui électrise le peloton et ravit les spectateurs. Son panache inimitable, on peut s’attendre à un voire deux coups d’éclat, en particulier en première semaine.


Jonathan Milan : le sprinteur à suivre

Le grand sprinteur italien, révélation du Giro 2024, tentera de s’imposer sur les étapes de plaine. Jonathan Milan, avec son gabarit massif et sa puissance phénoménale, pourra compter sur le train de Lidl–Trek pour l’amener dans les meilleures conditions. Il aura toutefois fort à faire face à des rivaux comme Jasper Philipsen ou Arnaud Démare. Mais une victoire sur les Champs ou à Montargis semble à sa portée.


Romain Grégoire : la jeunesse tricolore en embuscade

Espoir du cyclisme français, Romain Grégoire (Groupama–FDJ) s’essaie pour la première fois sur le Tour avec de vraies ambitions d’étapes. Capable de passer les bosses et de jouer la gagne dans des groupes réduits, il vise surtout les étapes piégeuses de la deuxième semaine. Il incarne la nouvelle génération du cyclisme français, patiente mais prometteuse. Une victoire d’étape serait une consécration.


Julian Alaphilippe : le panache avant tout

À 32 ans, Julian Alaphilippe n’est plus le coureur dominant d’il y a cinq ans, mais il conserve un flair incroyable pour choisir les bons coups. De retour à un bon niveau en 2025 après des saisons marquées par les blessures, il vise clairement une étape sur « son » terrain : les arrivées dynamiques, les murs courts, ou même le final à Montmartre qui pourrait lui convenir à merveille. Pour lui, tout est question de flair, de panache et de timing. Ne jamais l’écarter d’un sprint en petit comité.


Conclusion : une édition ouverte et palpitante

Le Tour de France 2025 s’annonce comme un cru exceptionnel, mêlant équilibre du parcours, innovations (comme l’arrivée à Montmartre), et une densité rare de champions ambitieux. Entre le duel Vingegaard–Pogačar, les outsiders comme Evenepoel et Roglič, et les espoirs d’étapes portés par Van der Poel, Alaphilippe ou Grégoire, le spectacle promet d’être total. Et avec Paris en toile de fond, cette année encore, le Tour pourrait écrire une nouvelle page de sa légende.