Le cyclisme est un sport d’endurance, mais aussi de stratégie. Les coureurs doivent savoir quand attaquer, quand se reposer et quand utiliser des tactiques pour prendre l’avantage sur leurs adversaires. Parmi ces tactiques, il y a le coup de bordure. Mais qu’est-ce qu’un coup de bordure et pourquoi est-il si risqué ?
Un coup de bordure est une attaque soudaine et puissante d’un ou plusieurs coureurs, qui se produit généralement lorsque le vent souffle latéralement sur la route. L’objectif est de créer une cassure dans le peloton, en profitant du fait que certains coureurs sont plus exposés au vent que d’autres.
Les coureurs en tête de peloton sont mieux protégés du vent et peuvent donc rouler plus vite et plus facilement que ceux qui sont à l’arrière. Si les coureurs en tête accélèrent soudainement, ceux qui sont à l’arrière doivent fournir un effort supplémentaire pour suivre le rythme et ne pas se faire distancer.
Le coup de bordure est une tactique risquée, car elle nécessite une bonne coordination entre les coureurs et une bonne connaissance du parcours et des conditions météorologiques. Si le coup de bordure est mal exécuté, les coureurs peuvent se retrouver seuls à l’avant du peloton, sans aucun soutien, et être rapidement rattrapés par les autres coureurs.
De plus, le coup de bordure peut causer des chutes et des blessures, car les coureurs doivent rouler très près les uns des autres pour se protéger du vent.
Cependant, le coup de bordure peut aussi être une tactique très efficace, car elle peut créer des écarts importants entre les coureurs et permettre à certains d’entre eux de prendre l’avantage sur leurs adversaires. Les coups de bordure sont souvent utilisés dans les courses d’un jour, comme les classiques du printemps, où les coureurs doivent parcourir de longues distances et affronter des conditions météorologiques difficiles.
L’un des exemples les plus célèbres de coup de bordure réussi est celui de la course Paris-Roubaix en 2018. Le coureur belge Peter Sagan a attaqué à plus de 50 kilomètres de l’arrivée, profitant d’un vent latéral pour créer une cassure dans le peloton. Il a ensuite roulé seul pendant plus de 30 kilomètres, résistant aux attaques de ses adversaires et remportant finalement la course avec une avance confortable.
En conclusion, le coup de bordure est une tactique risquée mais parfois payante dans le cyclisme. Les coureurs doivent être prêts à prendre des risques et à travailler ensemble pour réussir un coup de bordure. Mais s’ils y parviennent, ils peuvent prendre l’avantage sur leurs adversaires et remporter la course.