Participer au Paris-Roubaix Challenge

Quel émotion de terminer un Paris-Roubaix Challenge, en tant que fan absolu du cyclisme avoir la chance de participer à un monument est extraordinaire. Regarder les courses mythiques à la télévision c’est bien mais y participer, c’est encore autre chose. Se rendre compte par soit même de la difficulté que de rouler sur des pavées à haute vitesse.

La veille de la course homme, il est donc possible de partir sur une des 3 distances : 70km, 145km ou 170km. Les 2 premières distances partent de Roubaix tandis que le 170km part de la ville de Busigny, il y a la possibilité de prendre un bus au départ de Roubaix le matin du challenge. Pour ma part, je me suis aligné sur le parcours de 145km qui représente 18 secteurs pavés. Dont les 3 mythiques secteurs pavées 5 étoiles de la Trouée d’Arenberg, Mons-en- Pévèle et le Carrefour de l’Arbre.

En ce qui concerne le parcours de 145km, les 55 premiers km se font sur route bitumée. Ensuite pour sur les 90 restants se trouvent les 32,5km de secteurs pavés. Voilà le décor est planté, l’objectif est de réaliser ce mini Paris-Roubaix sur un bon rythme.

Un Canyon Inflite pour Parix-Roubaix Challenge

Il s’agit du vélo de cyclo-cross de chez Canyon, le modèle Inflite CF SL 7.0 Race. C’est un cadre carbone équipé d’un groupe SRAM Rival mono plateau en 40×36. Le cadre est fait pour le cyclo-cross, donc pour des pneus de 33mm mais accepte des pneus allant jusqu’à 40mm. Le poids de mon vélo équipé pour ce Paris-Roubaix Challenge est de 8,6kg.

Focus sur les roues Fast Forward

Le Canyon Inflite est équipé d’une paire de roues de Gravel, les Fast Forward FFWD Drift. Elles possèdent une largeur interne de 24mm sans crochets montées de pneu Hutchinson Overide tubeless en 35mm. Les roues sont en carbones pour un poids de 1,5kg avec un moyeux DT240. La paire de pneus est parfaite pour le Paris-Roubaix Challenge et ses nombreux pavés avec sa bande de roulement centrale et les tout-petits crampons sur les flancs. Pour parler de la pression des pneus, pour mon poids de 69kg. Je suis parti avec 3 bars pour la section route et une fois sur les pavés, j’ai réduit à 2,5 bars. Je n’ai pas voulu baisser plus pour ne pas taper fond de jante et abîmer les roues carbones. Cela n’a pas empêché d’avoir un bon rapport confort / performance.

La partie « Roues » est très importante a gérer en amont et pendant le Paris-Roubaix Challenge pour passer un bon moment. Il est à proscrire les pneus montés en chambre à air, trop de risque de crevaison et un confort inexistant. La paire de roues montée en boyaux est totalement possible mais plus rare au sein du peloton amateur. Une chose est sure, partez avec au moins 2 chambres à airs de secours dans tous les cas.

Équipement

Mon vélo était équipé d’une paire de pédales Look KEO Blade Carbon, leur efficacité n’est plus à démontrer. Par contre leur grande qualité sur la route est sûrement le plus grand défaut sur les pavés, la rigidité de la lame carbone. Après plus de 2h sur les pavés, j’ai ressenti des fourmis au niveau des pieds à la sortie de chaque secteurs pavées.

Ensuite pour le reste de l’équipement, rien de spécifique à part une guidoline moelleuse. Ne partez pas avec un ruban de cintre trop fin sinon ajoutez s’en une seconde par dessus. Prévoyez 2 bidons ainsi que de quoi vous alimenter pendant 5 à 6h. Au niveau des équipements de secours, 2 chambres à air, une mini pompe, une cartouche de C02 et un multi-outils.

Retour sur expérience

C’est la seconde fois que je m’aligne sur le Paris-Roubaix Challenge, une nouvelle fois sur le 145km. Mais cette-fois, je suis beaucoup mieux préparé au niveau matériel que la première fois. Novice sur ma première édition, j’étais parti avec des pneus de 28mm chambre à air… l’erreur de ma vie. Cette année, j’ai pu contempler les novices sur le premier secteur pavés de la Troué d’Arenberg en train de réparer leurs crevaisons.

Le seul inconvénient avec mes pneus de 35mm, c’est que l’on a l’impression d’être « collé » sur la route. Mais une fois sur les secteurs pavés, je peux bombarder comme jamais et d’y être serein. En prenant des groupes sur le début de parcours et sur les quelques longues portions de transition, je m’en sors pas si mal. Le vent défavorable fût présent sur quelques morceaux du parcours. Je boucle les 145km en 5h58 ce qui fait une moyenne de 27,7km/h, ce qui me satisfait entièrement.

Comme à son habitude l’organisation par ASO est carré, le retrait des dossards au vélodrome se fait rapidement. Dans l’enveloppe, on y retrouve une plaque équipé d’une puce RFID pour traquer les temps de passage. Également un dossard et un autocollant avec les différents secteurs pavés et ravitaillements, un détails mais très pratique une fois sur le parcours. Le départ se fait par petits groupes devant le vélodrome de Roubaix, cette année plus de 4000 cyclistes ont participé à l’événement.

C’est vraiment un événement au quel il faut participer au moins une fois dans sa vie, se rendre compte par sois-même de la difficulté de ce parcours. Paris-Roubaix est vraiment une course de guerrier, il n’est possible de souffler qu’une entré vélodrome.